L'Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI) a réagi mardi dernier à la sortie d'un comité de crise qui accuse le secrétaire général Adé Mensah de tenter de faire basculer la centrale syndicale dans le giron du RHDP. A la Bourse du Travail de Treichville mardi 8 février vers 15 heures, c'est Joseph Ebagnenin, 1er Secrétaire général adjoint, qui a fait une mise au point sur le dernier appel à la grève de 48 heures qui fait couler encre et salive. Selon lui, il s'agissait pour I'UGTCI de se montrer solidaire des camarades qui, du fait des événements liés à la crise post-électorale, avaient des difficultés pour se déplacer pour rejoindre leurs lieux de travail ou étaient confrontés au manque de sécurité. « Pour ces camarades-la, on a dit qu'on se met avec eux parce que nous aussi on décide de perdre de l'argent pendant 48 heures. Si on avait dit illimité, on aurait compris. On comprend que certains sont fonctionnaires. Qu'ils viennent au travail ou pas, ils seront payés. Donc la solidarité pour eux n'est pas agissante. Alors, quand les gens en viennent à la dimension politique, c'est à ce niveau-la que je me pose quelques interrogations. II y a des centrales syndicales qui ont pris une position ouverte. Mais est-ce qu'elles font de la politique? II faut bien qu'on me réponde. Alors, nous ont dit voilà notre position à nous, on doit l'accepter. Si nous prenons une position pour apporter notre solidarité aux autres, on ne voit pas pourquoi on nous mettrait dans la dimension politique.

(...) Nous, nous sommes une entité pour laquelle on a de tout temps affirmé que nous nous mettons en réserve de ce qui est politique. Ici, tous ceux qui font la politique doivent accrocher leur manteau à l'entrée. Ici, on no parte pas politique on parle intérêts professionnels et moraux de ceux qui se trouvent être nos membres. (...) Notre démarche n'est pas politique. Dans le préambule de l’organisation, nous disons que nous sommes en harmonie avec tout gouvernement qui respecte nos intérêts professionnels et moraux et qui en fait gère les intérêts des travailleurs. Maintenant, ceux qui veulent monter un collectif pour s'attaquer au camarade secrétaire général, eux, ils font de la politique », a-t-il déclaré. Pour lui, ceux qui attaquent le secrétaire général de l'UGTCI et qui menacent d'organiser un congrès extraordinaire pour changer la tête de cette centrale syndicale  ne sont que   «  des opportunistes qui malheureusement bernent l'intelligence autorités politiques. Ce sont des personnes qui ont besoin d'argent ct de subsides.

(...) II faut que les autorités comprennent qu'il y a des personnes qui pensent être dans une cour ou c'est le courtisan qui a droit de cité. Un peu comme dans la fable du corbeau et le renard, permettre d'endormir pour tenter de récupérer le fromage. (...) En fait, il faut retenir qu'ils induisent les autorités qui croient en eux en erreur. Parce qu'ils récupèrent des fonds pour leurs propres besoins. Ils  ne peuvent pas convoquer de congrès parce qu'ils ne sont pas à jour de leurs cotisations, ils ne peuvent memo pas être membres du congrès. Pour qu'ils réussissent à faire un congrès extraordinaire, il y a 230 organisations syndicales à I'UGTCI. II faut qu'ils aient les deux tiers (2/3) ct qu'ils réussissent à les convaincre. Encore faut-il que les convoqués soient, eux aussi, à jour de leurs cotisations. Il y en a qui n'ont pas payé de cotisation depuis 10 ou 15 ans. II y a des organisations qui s'érigent en censeur mais qui doivent plus d'un milliard do cotisation. Certaines organisations ont plus de membres dans le bureau exécutif que de membres adhérents », a-t-il déploré Sur l’organisation du prochain congrès de I'UGTCI, il a indique que le secrétaire général, dont le mandat a expiré depuis début 2010, avait déjà convoqué deux comités directeurs qui lui ont donné mandat pour rechercher des fonds, ct que le congrès aura lieu des que ces moyens seront disponibles.